Qui pourra reproduire les 1000 milliards perdus dans la dépense?: Une économie en faillite face aux incertitudes de 2019

Qui pourra reproduire les 1000 milliards perdus dans la dépense?
Grande mosquée, nouvelle aérogare internationale, des bouches de métros et quelques stations de tramways ! Peut être même le nombre, assez éloquent, faut il le dire, de logements distribués ces dernières années! Quelques réalisations phares qui seront brandies pour meubler la campagne du probable candidat à sa propre succession Abdelaziz Bouteflika .
L’avant goût de celle ci et les éléments sur laquelle elle devra s’appuyer avaient été annoncés par Djamel Ould Abbes quelques temps avant son éviction. Rappelons que l’ex secrétaire général du FLN avait laissé entendre qu’ un bilan des grandes réalisations de Bouteflika était fin prêt et n’attendait plus qu’ à être porté à la connaissance du public .
Cela faisait suite â la polémique suscité par les 1000 milliards de dollars dépensés par le pouvoir sous le règne de Bouteflika. En guise de réponse à l’opposition , les partis de l’alliance ont étrangement tenté de justifier le chiffre par la nature des réalisations qu’ ils ont présentées comme des exemples de réussite économique.
Réduisant la mesure du développement au nombre de kilomètres construits en autoroutes et en milliards de dinars alloués au titre des subventions et soutiens sociaux, les réponses maladroites de ceux qui se sont essayés à défendre le programme du président n’ont fait qu’aggraver les soupçons sur une gestion hasardeuse de la dépense publique. Construire une école, subventionner des produits de première nécessité ou réaliser des logements et enfin bâtir une des plus grandes mosquées du continent, sont des actions exclusivement inscrites au chapitre du social. De la dépense. Or, les portes paroles du régime confondant investissement et transferts sociaux renvoient tout le monde vers ce tableau de quasi consommation qui a été facturée au final à 1000 milliards de dollars! Aucun investissement réel ou création d’une industrie locale n’ont pu et ne peuvent sûrement être présentés pour vanter un quelconque développement économique. Celui ci a été totalement occulté durant ces années où la priorité a été axée sur l’importation tous azimuts.
Une consommation irréelle ayant touché des pics de dizaines de milliards de dollars sur 3 ans pour le seul secteur de l’importation automobile. Des flux de produits superflus finançant des biens de consommation sans retenue et sans mesure jusqu’ au reveil brutal provoqué par la chute des cours de l’unique , voire « chronique » richesse du pays , le pétrole. La politique face à son échec économique. Ses ratages. Absence d’études prévisionnelle, incompétence, corruption à la verticale et à l’horizontale , les causes de la régression ne pouvaient échapper au plus simple débutant qui tenterait une analyse de situation irriguée à coups de milliards . Et qui débouche sur la faillite .
C’est de cela qu’ il s’agit, une faillite officielle et « réussie ». Le premier ministre lui même l’a reconnu avant de motiver son recours à la planche à billets. Le régime a perdu du temps. Et a fait perdre de l’argent au pays.
Comment entreprendre une campagne en faveur d’un système qui n’a « carburé  » que par la dépense. Il ne laisse point de trésorerie pour les futurs prétendants aux présidentielles. Dure mission pour le prochain président. Fut il …Abdelaziz Bouteflika!
Abdelkrim Alem

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