Quel rôle pour les ambassades d’algerie dans l effort économique ?: Les budgets de l’inconnu !

Combien coûtent à l’Algerie toutes ses représentations diplomatiques à l’etranger , entre ambassades et consulats ? Celles ci qui ne fonctionnent qu’en devises fortes, sont elles pour autant rentables d’un point de vue économique ou bien se suffisent elles à assurer une présence politique sans obligation de résultats ?

La question devient d’actualité si on la lie aux diverses annonces des pouvoirs publics se promettant à chaque occasion de réfléchir à une optimisation de nos capacités économiques et surtout à la promotion soit disant  soutenue de nos exportations hors hydrocarbures.

 Mieux encore , l’état peu reluisant de nos ressources financières consécutivement aux caprices des cours pétroliers confortent ces questionnements en lien direct avec la fameuse devise officielle qui dicte l’austérité.  Une austérité qui se doit également d être exportée à nos ambassades par extension de justice.

Le budget avec lequel s’activent les représentations diplomatiques dans toutes leurs annexes demeure pour le moins inconnu . Sa dimension budgétaire n étant pas à la portée du grand public , tout autant que le nombre des effectifs mobilisés à l’etranger afin de servir et d assurer les intérêts du pays , notamment par l’appui de sa politique étrangère et entre autres l’assistance à la communauté algérienne établie hors frontières.

Ceci pour les missions officielles censées être les leurs. Qu en est il en réalité du dynamisme de ces structures chèrement financées quant à leur apport économique pour le pays ?  Tout récemment le premier Ministre Ahmed Ouyahia qui assistait à la cérémonie de remise des prix pour les meilleurs exportateurs hors hydrocarbures pour l’année 2017 avait servi un discours surprenant pour encourager les hommes d’affaires algériens à trouver d autres marchés à l international.

 Brisant par la même un tabou de taille , le premier ministre qui a pour l’occasion enfilé le costume du conseiller en business, ne s’est pas empêché de désigner les pieds noirs comme un potentiel gisement d’affaires qu’il serait judicieux d’explorer. Il s evertuera à démontrer la portée de ce terrain pouvant servir selon lui de relais à l’export.

L’idée pourrait être applaudie en ce sens oû elle peut servir de suggestion économique bonne à prendre . Le fond de l’annonce par contre laisse entendre qu’en affaires il ne peut y avoir de place pour les tabous .

Donc bienvenue aux pieds noirs tant que le business promet la croissance.  Dans son orientation, Ouyahia a par contre fait montre d’une grande omission.  Politique.  Et qui s’inscrit directement dans ses attributions immédiates .

Évoquer l’immobilisme  » économique  » de nos représentations diplomatiques aurait été plus judicieux . Ces dernières qui semblent se présenter bien outillées ne pourraient elles pas plutôt apprendre à s engager comme de véritables relais pour l’exportation algérienne ? Il aurait été donc plus indiqué de songer à redynamiser le rôle de ces ambassades et de les associer à l’effort économique national.

La meilleure démarche pour encourager l’initiative et sécuriser l’homme d’affaires serait de faire sortir ces structures de leur stérilité économique et de les doter de cet esprit d’ouverture au service de la croissance . Un jour peut être !

A.A

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