Oui au dialogue , non à la transition: l’armée fixe les règles

Clair et précis, l’armée campe sur ses positions : Hors de question d’envisager l’idée d’une période de transition , en ce qu’ elle peut être porteuse de risques aux » conséquences incertaines » .
Le message du chef d’État major de l’armée , ce mardi, se concentre sur un appel au dialogue adressé aux personnalités et élites nationales dans un cadre » sérieux et constructif » afin de dégager des solutions à la crise .
L’institution militaire tient au dialogue sans en définir toutefois ses contours ou les détails de son organisation . S’agit il d’un dialogue direct avec les responsables militaires ou plutôt avec les responsables politiques en place, C’est à dire le chef de l’Etat ou son premier ministre ?
Même si Gaid Salah vante les vertus d’un tel mode opératoire qui prône l’impératif d’un dialogue responsable duquel , pourraient se dégager des » concessions réciproques » , il affiche néanmoins sa résolution à maintenir l’urgence d’aller vers des présidentielles, présentées encore une fois comme unique solution constitutionnelle dont il ne veut se dévier.
C’est donc sous cette condition qui consiste à souscrire au rejet de toute forme de transition que l’invitation au dialogue est lancée.
Il semble quasi certain que pour L’institution militaire, l’appel à une passerelle de transition est perçu comme un piège dangereux , porteur d’instabilité .
L’armée se veut intraitable en la matière . Par ailleurs, le chef d’État major a jugé utile de rappeler dans son message d’aujourd’hui qu’ il est loin de manifester la moindre ambition politique si ce n’est celle qui l’incite à oeuvrer dans l’intérêt du pays . C’est du moins une sorte d’engagement qu’ il a tenu à faire publiquement .
ABN