Loi sur les hydrocarbures : capitulation énergétique et sursaut populaire

Le siège de l’assemblée nationale  ( le parlement ) a été pris d’assaut ce Dimanche matin par des manifestants pacifiques dont le nombre n’a pas cessé de croître.

Ils sont venus dénoncer le projet de loi sur les hydrocarbures, récemment adopté par le gouvernement et qui doit passer par un conseil des ministres avant d’atterrir chez les députés .

Les manifestants comptent faire entendre leurs voix ,pour s’opposer à un projet entouré de points noirs et objet à suspicion, car jugé comme une volonté de brader les ressources vitales du pays .

Il y a volonté d’hypothequer l’avenir de  » nos enfants  » crient les manifestants .

Ils dénoncent la précipitation et le manque de transparence qui entourent une loi de cette haute importance.

Cette dernière engage dangereusement le pays entre les mains des puissants groupes pétroliers étrangers, lesquels ont participé pratiquement à l’élaboration de cette loi taillée sur mesure pour répondre à leurs appétits.

Concessions fiscales, exonérations diverses, recours au gré à gré, révision outrageuse des cahiers de charges liés aux appels d’offres ainsi que l’engagement des contrats d’exploitation de la richesse pouvant atteindre une durée de 32 ans , autant de facteurs qui, associés au recours à l’exploitation du gaz de schiste, suscitent cette méfiance des algériens.

À cela s’ajoute, l’absence de débats ou toute autre communication officielle sur ce dossier que l’on semble vouloir adopter dans l’urgence.

Le ministre de l’énergie avait gravement dérapé en indiquant que les dispositions de cette loi ont été élaborées en réponse aux groupes étrangers que  » Nous avons consultés pour nous faire part de leurs préoccupations « .

Autrement dit, il s’agit ni plus ni moins que d’une forme de reddition énergétique.

Les Algeriens refusent qu’ un tel texte ne soit voté ou entrepris par un gouvernement censé être chargé des affaires courantes et dont la légitimité est remise en cause .

Ils interpellent donc les députés pour marquer leur opposition.

Les pays  partenaires de l’Algérie sont  » également avertis de l’illégalité de cette loi  » font encore remarquer les manifestants.

L’Algérie n’est pas à vendre, crient les manifestants à l’adresse des députés.

Il faut remarquer que le syndicat UGTA n’a soufflé aucun mot sur cette question.  Il a marqué ses distances pour se réserver à un autre projet qui concentre sa démarche : l’appel à la participation aux élections du 12 Décembre.

ABN

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