Les secrets d’un Hirak sans fautes : Exigences saines, sans leaders…

Le hirak est un mouvement social de type nouveau qui échappe aux théories classiques des mouvements sociaux.

En ce 55eme vendredi qui totalise plus d’une année de protestation, le hirak a chamboulé l’ordre politique établi , que le monde a connu jusqu’à maintenant.

Caractérisé par son horizontalité et sa spontanéité, ce mouvement a pu contourner les manipulations, ainsi que les infiltrations se démarquant des mouvements de protestation classiques portés par des partis politiques et organisations d’opposition.

 

À la différence des mouvements sociaux classiques, la cohésion du hirak n’est pas basée sur des intérêts individuels.

Ce mouvement n’a ni un leadership ni une idéologie déclarée, ce qui fait de lui un mouvement horizontal où chaque citoyen, à travers les réseaux sociaux, se sent responsable et concerné.

L’Algérie est depuis février 2019 un monde, coupé : les manipulateurs et récupérateurs d’un côté et le monde du hirak de l’autre. Ils fonctionnent avec des logiques différentes et qui ont des visions différentes de l’Algérie.

Ce que ne veut pas comprendre le premier monde de tout bord depuis plus d’une année : le monde du hirak en mouvement horizontal ne veut pas de transition par le haut que le pouvoir veut à tout prix imposer.

Il ne veut pas non plus de verticalité des partis politiques, ni de pseudos porteurs de plateformes de sorties de crises, ni d’auto proclamés leaders qui agissent quotidiennement de l’étranger via les réseaux sociaux.

Le monde du hirak en mouvement horizontal veut une Algérie nouvelle libre et démocratique fruit d’une transition scientifique par le bas où les cinq arènes identifiées par J.J. Linz et A. Stepan dans leur ouvrage « Problems of Democratic Transition and Consolidation » jouent un rôle prépondérant.

 

Ces arènes ou espaces doivent être animés et coordonnés par l’un d’entre eux. Il s’agit de l’État tout court qui, possédant une légitimité bureaucratique pour que la transition se déroule de manière ordonnée de façon à sortir avec un pacte entre les parties concernées, afin que la démocratie consolidée se révèle plus tard suffisamment consensuelle et prévisible.

C’est encore une fois la seule solution.

A bon entendeur

Par Rafik Alloui

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