La moitié des recettes du pétrole destinées aux dépenses sociales: le casse tête des décideurs.

 

Le chiffre fait peur: 14 milliards de dollars d’aides sociales, chaque année.

Soit plus de la moitié de nos recettes en hydrocarbures en 2020. Et autour de 30 % de ce que nous gagnons en temps normal (suivant les cours du pétrole).

Sujet d’une extrême sensibilité, la question des transferts sociaux revient en douce aux devants de l’actualité.

On évoque entre 12 et 14 milliards de dollars, le global des enveloppes allouées annuellement comme dotations sociales sous plusieurs formes. Subvention des prix sur les produits de première necessité, notamment l’alimentaire , carburants, enérgie eléctrique, etc…

Devoilé encore une fois par le président Tebboune , cet énorme budget livré en vrac montre le poids du caractére social de l’Etat. Il montre également à quel point les déséquilibres sont encore pesants .

Ces subventions censées être un appui social de l’Etat au profit des couches defavorisées et celles vulnérables , profitent en realité beaucoup plus aux nantis et autres catégories de populations aisées.

Le casse tête des pouvoirs publics etant de trouver le meilleur moyen , le plus court chemin destiné à acheminer cette aide sociale exclusivement aux nécessiteux.

Un pari difficile. Voire complexe et politiquement risqué. Il s’agira de disposer d’un fichier réel et objectif des populations susceptibles d’être soutenues. Mobiliser de gros moyens pour l’identification de ce beau monde et surtout determiner la forme de l’octroi de ces subventions. Un ciblage délicat.

Un travail titanesque qui devra montrer ce que l’on pourrait économiser au terme de cette étude.

Par ailleurs, cettre démarche consiste à exclure d’autres catégories d’algeriens de ce benefice au motif que celles ci sont suffisamment aisées pour prétendre à un quelconque soutien.

Comment à ce titre procéder au filtre et déterminer les criteres fixant le seuil objectif au dessus duquel le citoyen sera jugé inapte à toute aide?

Le sujet est politiquement sensible. Cette catégorie de décisions à portée économiquement utile revêt neanmoins un caractére impopulaire qui ne sera pas sans coût politique.

 

Les pouvoirs publics jouent gros avec ce dossier tant il sera compliqué de l’engager en ces temps de traversée pilitique non encore accomplie.

Il est vrai que Abdelmadjid Tebboune tente de rassurer en insistant sur le caractére social de l’Etat au demeurant confirmé par la constitution. Il reitère que les populations nécessiteuses ne seront en aucun cas exclues des aides sociales sous leurs différentes formes.

Mais la problematiqee de la réforme et du réajustement des transferts sociaux  va néanmoins persister .

Dans ces 14 millards de dollars, il y a les aides au logement, aux soins etc…ce qui impose la necessité de détailler ce que renferme réellement ce budget.

ABN

 

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