Le général Gaid Salah renouvelle sa mise en garde: Que faut il comprendre?

Il revient à la charge . Gaid Salah, le chef d’État major insiste, avertit et « ordonne » à tous les officiers supérieurs de l’armée de se taire . Encore une fois ,quelques jours seulement après avoir violemment rappelé à l’ordre le général à la retraite Ali Ghidiri , sans le citer nommément, Gaid Salah réitère son message et renouvelle ses menaces contre tout officier qui parlerait au nom de l’armée ou qui tenterait de l’entraîner dans le débat lié aux élections présidentielles. Dans cette nouvelle mise en garde lancée à partir d’Oran et par laquelle le chef d’État major veut vraisemblablement montrer que l’armée veille au strict respect des règles constitutionnelles , il est utile de relever quelques points qui ont sauté par rapport au dernier communiqué .

Si le ton sévère est reconduit en des termes directs ne s’embarassant d’aucune forme de sous entendus, on remarquera par contre que la référence aux « cercles occultes » ou  » commanditaires  » a disparu. Contrairement à la première mise en garde qui avait étonné tant par le contenu, la forme et le fond et surtout la suggestion de l’existence de cercles occultes qui seraient à même de dicter une conduite d’opposition, voire de quasi-rebellion à certains officiers ! Chaque mot , chaque passage pourtant, semblait choisi pour marquer les esprits et laisser mesurer la rigueur et l’intensité de l’avertissement .

L’allusion à ces cercles présentés comme probables commanditaires , notamment dans le cas du général Ali Ghediri, cible directe du message, avaient ouvert la voie à moult spéculations.

L’armée reconnaît elle l’existence de centres d’opposition organisés par des officiers à la retraite ? Les a t elle identifiés, du moment qu’ elle en parle et qu’ elle leur accorde une puissance et une capacité de nuisance telles que ces centres peuvent avoir de l’influence sur un général de réserve ? Des commanditaires aussi influents ? En tous les cas , l’insistance du ministère de la défense qui revient ainsi avec des mises en gardes suffisamment portées à la connaissance de tous laisse supposer que d’autres candidats à la parole parmi les ex militaires se seraient fait entendre.

Abdelkrim Alem

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