La banque algérienne compromet le plan de relance…

La banque publique coincée par son triste niveau de management et son organisation archaïque est plus que jamais mise en avant des urgences à traiter.

Sinon tout l’espoir de relance economique tel que decliné par le président de la république qui n’a pas manqué de les qualifier de  » simples guichets publics » sera aneanti et sans aucun lendemain.

L’equipe actuelle à la tête des banques algeriennes ne présente aucune prédisposition à l’innovation ou à l’adhesion à la feuille de route présentée par Tebboune.

Le président peut toujours afficher de l’ambition et montrer la voie .

Il sera vite contredit par le niveau de management de ces banquiers aux reflexes d’extrême prudence et qui ne croient jamais aux discours.

Sous l’anonymat , ils vous diront que les pouvoirs publics  » font de la politique » alors que  » c’est nous qui sommes exposés et nous ne faisons que de l’economie ».

La majorité des présidents de banques publiques a ete nommée dans des conditions de promotion assez opaques intervenues presque dans l’urgence dictée par  une certaine conjoncture où la transparence n’était pas forcement de rigueur.

Tebboune qui a clairement signifié à cette communauté l’impératif de prendre des initiatives en faveur de la facilitation que recommande ‘l’objectif de création de richesse a pris également l’engagement solennel de dépénaliser l’acte de gestion.

Aucune excuse ne saurait être brandie par ces gestionnaires publics.

Tous les porteurs de projets assortis de dossiers bancales et de portée stratégique au sens économique vous diront que le banquier est un facteur de blocage par excellence.

Le programme du président sera à l’évidence soumis à ce risque d’une autre nature : l’appréhension et l’extrême prudence du banquier qui ne peut forcément disposer de l’aptitude nécessaire lui permettant d’assimiler le message souligné par le président de la république.

La mentalité activement… » passive » des banquiers est un facteur incompatible avec les attentes affichées par le programme économique du président .

Le ministre des finances , ancien cadre de la banque d’Algérie où il est ensuite passé gouverneur, le sait pertinemment.

La réforme bancaire doit commencer par l’installation de vrais managers à la tête de ces etablissements et ne peut se suffire des travaux de vitrine.

Il y a urgence à aller révolutionner les textes relatifs à l’assouplissement des mesures d’accompagnement de l’acte d’exportation dont a strategiquement  besoin le pays .

Intéresser l’exportateur dans les délais et conditions de rapatriement de ses devises. Revoir le niveau de rétrocession du produit de son exportation et lui permettre éventuellement ‘d’accorder des ristournes à ses acheteurs étrangers sans pour autant tomber sous le coup de ces lois scélérates bloquant toute initiative.

La reforme qui ne bouscule pas les mentalités et ne sécurise pas ‘l’opérateur est d’avance vouée à un l’échec.

Un travail d’expertise est nécessaire dans les règlements relatifs au contrôle des changes et les mouvements de capitaux.

Tel qu’il a cours actuellement, l’arsenal juridique et reglementaire du contrôle des changes est un veritable facteur de dissuasion pour tout exportateur.

Comment espérer une relance avec un système bancaire géré telle une administration bureacratique? Et en gardant des managers qui n’ont que trop été conditionnés par des réflexes de rejet?

K.A

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