La crise Covid aggrave la pénurie et les faillites

Le prix de la pandémie…

La gestion des conséquences socio-économiques liées à la crise sanitaire en Algérie révèle une réalité plus embarrassante que la gestion de la pandémie elle-même.

Au moment où tous les États du monde développent une feuille de route pour sauver leurs entreprises de la faillite et protéger le simple travailleur de la misère causée par la plus grave crise sanitaire de son Histoire, le citoyen Algérien s’est retrouvé livré à lui même face à des responsables , un peu perdus dans leurs indécisions .

Après des confinements à répétition depuis le mois de Mars, les algériens avaient surtout besoin d’aides multiformes pour les accompagner dans cette crise sanitaire .

le citoyen  est en train de subir les conséquences dans le moindre détail de son quotidien.
Le pouvoir d’achat des Algériens s’érode, un éventail de produits de large consommation (œufs, pâtes, huile, café, lait, confiture…) ont connu subitement, ces derniers jours des hausses de prix atteignant parfois plus de 10%, les augmentations varient selon les commerçants entre 5 DA. et 30 DA, quant aux denrées alimentaires qui on récemment connu une hausse des prix, les pâtes arrivent en tête avec des augmentations allant de 5 à 10 DA, le lait pour bébé de 30 DA, et 10 da pour les cartons de lait d’un litre, le café de 5 DA et les bouteilles d’huile d’une capacité (2 litres et 5 litres) de 10 et 15 DA, et les boîtes de confiture on augmenté de 10 Dinars, divers produits de nettoyage on augmenté de 10 à 20 Dinars.

Des augmentations qui ont suscité la crainte des familles de ne plus pouvoir assurer leurs besoins essentiels si cette crise va se prolonger dans les jours à venir.

Se soigner devient aussi difficile en Algérie, une tension autour de certains médicaments, des tarifs d’analyses excessivement chers, une pénurie d’environ 300 médicaments est constatée, dont le Lovenox, qui entre dans le protocole du traitement de la Covid-19.

À cette situation déjà stressante s’ajoute une panoplie de pénalisations, un bilan lourd des infractions relevées par les services de sécurité du 22 mars 2020 au 22 novembre est rendu public par le commissaire et sous-directeur du Centre national de prévention et de sécurité routière, Rachid Ghazali.

le nombre d’infractions au confinement dépassait 952 000 dont plus de 354 000 ont abouti à des procédures judiciaires. Des amendes de 10.000 dinars pour non-respect du dispositif préventif mis en place par les autorités, et pour non-port de la bavette.

En dernier et pour bien conclure la situation ,vient la prochaine loi de finances, qui prévoit en effet, l’instauration de nouvelles taxes et de relèvement de celles qui existaient déjà, des hausses d’impôts applicables à un large éventail de produits dont les consommateurs se plaignaient déjà de leur cherté .

L’essentiel …à travers ces quelques exemples, le gouvernement de Abdelaziz Djerrad a totalement fait abstraction de la crise sanitaire qui a considérablement tiré vers le bas les revenus des entreprises et des citoyens, de très nombreuses sociétés en faillite sur le point de déposer leurs bilans et les citoyens qui ont perdu leurs emplois se comptent désormais par centaines de milliers.

Faut-il rappeler que la fameuse aide décidée par le président de la république à titre ‘d’indemnité aux petits commerçants et artisans n’a toujours pas été rendue effective pour une grande majorité de ces « sinistrés » de la covid?

Son versement ayant été bureaucratisé, les coiffeurs et petits restaurateurs entre autres et qui devaient bénéficier d’une aide entre 10.000 da et 30.000 da ont vite fait de déchanter.

Le dernier bilan fourni par le président de l’union des commerçants et artisans faisait état de milliers de petits commerces ayant fait faillite consécutivement à la pandémie. Mais surtout aux contraintes d’un confinement difficile pour la survie de l’entreprise.

Nadi.K

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