Intrigues et surprise autour d’un limogeage : la justice change de main…

Que faut il réellement retenir ? Le limogeage du ministre de la justice qui n’aura pas accompli 4 mois d’exercice ou bien l’ascension fulgurante du procureur d’Alger qui le remplace à ce poste?

L’intrigue est totale dans le limogeage de Slimane Brahmi désormais ex ministre de la justice , personne ne pouvait prévoir ce scénario à un moment clé où la justice est au coeur d’un tourbillon produit par les grandes enquêtes sur la corruption mais également sur son implication dans les procès contre certains manifestants du hirak.

À cela s’ajoute la coïncidence avec les tentatives de réunir un panel autour d’un dialogue chargé de dénouer la crise politique mais dont les préalables posés par ses premiers acteurs concernent justement le volet justice .

La commission du dialogue et de la médiation que coordonne Karim younes inscrit entre autres, la libération des détenus du hirak comme condition non négociable pour la suite de l’initiative.

Quel lien entre le débarquement de Brahmi au milieu de ce dossier ? Aurait il marqué une éventuelle adhésion à la demande du panel avant d’être disqualifié après le rappel à l’ordre du chef d’État major de l’armée qui a opposé un niet catégorique à cette demande ?

Pas plus loin que ce mercredi,l’ex ministre de la culture khalida Toumi, avait dénoncé le manque de lucidité et de professionnalisme de la justice après qu’ un communiqué du procureur près la cour de tlemcen , relayé par l’agence d’information officielle eut  déclaré que la ministre était en fuite en France .

Khalida Toumi s’est vu contrainte de réagir pour démontrer qu’ elle se trouvait non seulement chez elle , à alger mais en plus en affirmant n’avoir jamais reçu la moindre convocation.

C’est dire qu’en moins de 24 heures , il y a eu ces éléments qui tentent malgré tout de fournir une lecture sur ce limogeage inattendu.

Bien entendu ,d’autres infos impossibles à vérifier circulent sur cette affaire et font état d’un écart  de conduite à caractère privé dont se serait rendu coupable l’ex ministre.

Par contre l’arrivée de Belkacem Zoghmati à la tête de la justice pourrait recomposer tout le système de cette institution tant décriée .

En effet le nouveau ministre devenu célèbre pour avoir été sanctionné , malmené et mis à l’écart par l’équipe de Bouteflika suite à l’audace professionnelle dont il s’etait rendu  » coupable  » en lançant un mandat d’arrêt à l’encontre de Chakib khelil dans l’affaire sonatrach , revient par la grande porte.

Arraché de cette longue marginalisation , il est propulsé en plein hirak ,procureur de la cour d’Alger . Une nomination qui annonçait la couleur et la transparence dans un climat de forte suspicion et d’enquêtes de haute sensibilité .

L’homme est réputé respectable , reconnu d’une grande culture selon ses collaborateurs et tous ceux qui l’ont côtoyé . Le destin politique du pays le rappelle aujourd’hui en qualité de ministre de la justice et garde des sceaux.

Mission  délicate pour celui qui a subi directement le affres  de l’injustice et fait l’objet de toutes les manoeuvres pour être isolé .

Que signifie sa nomination? Jusqu’ où pourra t il laisser s’exprimer le droit et uniquement le droit que l’on tente de souhaiter loin des injonctions et de la politique ?

ABN

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