Il entame sa deuxième année : le hirak force le destin et…le respect

Il a libéré la parole, redonné de l’espoir aux Algériens, réussi un coup de force «numérique » sans précédent contre le régime en place qui a induit à la destitution du Président Bouteflika.

Les Algériens ont reconquis la rue et en ont fait leur espace d’expression, leur agora.

Vendredi dernier, 53ème rendez vous hebdomadaire de protestation populaire, le Hirak a clos sa première année pour entamer un nouveau tournant avec autant sinon plus de détermination.

L’élection d’un nouveau Président de la république mal élu car loin d’avoir fait l’unanimité n’a en rien entamé l’opiniâtreté de toutes les tranches d’âges de la société algérienne qui battent le pavé sans relâche semaine après semaine à travers toutes les grandes villes du pays.

Quel que soit leur niveau, leur milieu et leur âge, les dizaines de milliers d’Algériennes et d’Algériens ont définitivement tourné le dos au passé et à l’autocratie.

La révolution blanche a donné une autre image, jusque-là méconnue, voire inespérée de l’Algérie et une leçon de civisme et de cohésion au monde entier. Il n’est plus question de faire marche arrière, tout comme il n’est pour l’heure pas question d’avoir ni de choisir un leader ni de figure de proue du Hirak qui pourrait le fragiliser ou offrir une occasion de le récupérer en le démantelant.

D’autant que le Hirak n’est pas un parti politique. Il ne s’agit pas d’un mouvement partisan, son parti est l’Algérie et son unité.

Les slogans scandés en ce 54 ème vendredi restent inchangés, les manifestants veulent un Etat civil et non plus militaire, ils veulent un changement concret du régime, ils veulent une justice indépendante et une presse libre.

Or, jusque-là les promesses du Président Abdelmadjid Tebboune ….ne sont pas suivies d’effet : des figures du Hirak croupissent toujours en prison alors que la libération de centaines de détenus d’opinion avait laissé entrevoir une réelle main tendue du pouvoir.

Les innombrables procès et les verdicts relativement lourds des figures de l’ancien régime ne suffisent plus , le peuple n’est pas dupe, la issaba a encore de beaux jours devant elle et il y a urgence : La situation économique du pays est préoccupante. Le Hirak en a conscience. D’où l’intérêt qu’il se réorganise et ne s’essoufle surtout pas.

ABN

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