Farouk Ksentini ouvre la voie!: Raccourci pour un serment

Farouk Ksentini, l’avocat à la réputation bien établie met un pied droit dans le tumulte de l’histoire ! Une plaidoirie maladroite contre la raison pour décréter que le candidat Abdelaziz Bouteflika  » n’est pas tenu de prononcer l’intégralité de la prestation de serment « ! L’avocat soutient qu’il suffit juste de se contenter d’un quart de serment ! Selon lui , le président devra uniquement prononcer le début du serment. La suite sera dite par le président du conseil constitutionnel. Et la messe sera dite ! Dans les règles de la constitution. Ainsi, l’épreuve la plus dure de ce cinquième mandat dont l’issue ne souffre d’aucun doute consiste à voir le président s’acquitter de cette obligation.
La parade semble toute trouvée puisque selon maître Ksentini, l’intention du serment ferait office d’acte accompli. Sans devoir remettre en cause la compétence établie de l’illustre avocat, en matière de lectures et d’interprétations des textes de lois , domaines où il est inscrit en référence, il y a par contre dans ce que véhicule farouk Ksentini des contradictions flagrantes qui tordent le coup aussi bien à la raison qu’au droit .
Dans sa vision il pose lui même le noeud de la contradiction. En effet Ksentini suggére le raccourci à une prestation de serment censée être constitutionnellement solennelle et s’en va illicitement reconnaître ce mode opératoire comme solution dans le cas où le souffle du président serait insuffisant pour l’accomplissement de cette tâche. L’avocat reconnaît implicitement l’incapacité physique de celui qu’ il défend face à son obligation de serment. Plus loin , farouk Ksentini juge que rien ne s’oppose à la candidature du président Bouteflika, et que son état de santé ne serait pas incompatible avec ses missions à la tête de l’État .
L’avocat tente de forcer le registre médical pour plaider la bonne santé d’un président pour lequel il propose pourtant de raccourcir la prestation de serment. Maître Ksentini aurait pu se rappeler ses missions passées du temps oû il était en charge des droits de l’homme et s’en tenir à cet aspect afin de mesurer la portée de ses « sentences ».
Il aurait été plus convaincant, autrement éloquent de reconnaître sa propre inaptitude à apprécier le poids des responsabilités qui engagent l’avenir du pays dans une conjoncture inédite oû l’inconnue est plus forte que le rationnel . Se laisser entraîner dans un marketing d’un genre inconnu pour bousculer le droit constitutionnel et défier la raison et la nature , équivaut à défendre une cause perdue .
Karim A

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