Essais nucléaires français en Algérie: La France doit assumer ses responsabilités historiques

Pour l’Histoire : Entre 1960 et 1966, la France a effectué cinquante-sept expérimentations et explosions nucléaires.

Il s’agit de quatre explosions aériennes dans la région de Reggane, treize explosions souterraines à In Ikker, trente-cinq essais complémentaires à Hammoudia, dans la région de Reggane, et cinq expérimentations sur le plutonium dans une zone à In Ikker, située à 30 km de la montagne où ont eu lieu les essais souterrains.

Les essais nucléaires menés par la France coloniale dans le sud du pays, « restent parmi les pires crimes perpétrés durant 132 ans d’occupation destructrice, dont l’impact sur l’homme et sur l’environnement exige de la France à en assumer la responsabilité «, affirment unanimement les historiens.

Les justifications avancées par la France coloniale sur les modalités de choix de sites de ces essais, admettant que ces endroits ne manifestent aucun signe de vie humaine, faunistique et floristique, n’est qu’un grand mensonge .
C’est pourquoi, des voix s’élèvent appelant la France à «assumer ses responsabilités historiques» à travers la décontamination des sites des essais nucléaires effectués dans le Sahara algérien et l’indemnisation des personnes souffrant de pathologies conséquentes à ces essais atomiques.

Soulignant la volonté de la France de faire du Sahara algérien un champ à ses essais nucléaires en tenant au secret la vérité sur leur atrocité et effets dangereux, l’historien Mohamed El Korso affirmait dans une déclaration à l’APS, que la question n’a été soulevée, d’ailleurs, qu’au début années 1990, par des historiens et des politiques, et à la faveur de témoignages vivants d’anciens appelés et militaires français, qui ont assisté à ces essais ou qui en sont devenus victimes, par la suite.
«La France doit, dans le cadre d’un mécanisme de coopération bilatérale, restituer les archives liées aux explosions nucléaires menées dans le Sahara algérien, pendant la période coloniale, afin de permettre l’identification des lieux d’enfouissement des déchets nucléaires et la délimitation des zones contaminées pour éviter de nouvelles victimes», a-t-il ajouté.

Les essais nucléaires français en Algérie s’inscrivent dans une logique coloniale basée sur le «déni» de l’autre, relève de son côté, le chercheur en histoire, Amar Mohand-Amer, soulignant que les victimes sont «en droit» d’exiger reconnaissance et réparation.

Y.O

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