Entre le FMI et CEVITAL, le gouvernement a fait son choix: L’échec différé d’une économie sans « fonds »

Du règlement de la dette par anticipation, opération présentée comme un haut fait d’armes politique sous la conduite du président, l’Algérie fonce tout droit vers une démarche totalement inverse: endettement par anticipation. Le FMI est la destination inéluctable de l’Algérie. Même si les pouvoirs publics s’évertuent â soutenir le contraire , ils fondent leurs espoirs sur un éventuel redressement des cours du pétrole . Et encore ! Le rêve consiste à voir un baril de pas moins de 85 dollars sur une durée minimale de 2 ans.

Le temps de reconstituer des réserves de change suffisante pour doper la relance. Scénario fort improbable surtout avec les nouvelles tendances de l’Arabie Saoudite qui se démène à vouloir séduire le président américain dans ses moindres caprices dont celui de voir les cours de l’or noir plus bas que les têtes soumises des producteurs.

L’indépendance financière de l’Algérie est plus que jamais soumise à ces aléas externes qui aggravent la perte de contrôle des indicateurs économiques internes. Tous dans le rouge ! Importations toujours en hausse ! Exportations hors hydrocarbures d’un niveau insignifiant autour de 2 milliards de dollars et surtout des réserves de change en voie d’extinction à l’horizon 2022 ! C’est dire l’état d’urgence financière du pays ! Le gouvernement table sur des solutions d’urgence par lesquelles il s’offre l’impression de différer la crise autant que possible. Éviter le recours à l’endettement extérieur en privilégiant des voies aussi inadaptées que mensongères .

La meilleure illustration en est l’impression des billets sous le fameux chapitre dénommé pour la circonstance, comme pour travestir l’échec, financement non conventionnel. En d’autres termes, au lieu de produire de la richesse, l’Etat est en train de produire un instrument de paiement servi à flots pour des marchandises et services qui n’existent pas. De l’argent sans contrepartie. Une ressource fictive qui n’a rien à envier à la contrefaçon. Première victime de ce dérapage, le dinar qui en prendra pour sa valeur .

Avec effet d’entraînement sur le pouvoir d’achat. Banques, trésor public et caisses de retraites , autant d’organes ressucités par de la …fausse monnaie, néanmoins légale. Autre alternative de mode, l’encouragement des exportations notamment hors hydrocarbures, segment dans lequel veut s’illustrer le ministère du commerce dont le premier responsable crie haut et fort que « l’année 2019 sera celle des exportations  » .

Une annonce pour le moins curieuse en ce sens oû même si l’on voulait accorder du crédit à son auteur , ministre du commerce de son état, il reste que l’objectif chiffré , au mieux des attentes ne pourrait atteindre les 4 milliards de dollars ! À ce jour, les gros exportateurs hors hydrocarbures officiellement reconnus portent les noms de Cevital pour le secteur privé et de Fertial pour celui du public . Or, si l’on ne croit les engagements publiquement annoncés par issaad rebrab, son groupe pourrait atteindre 20 milliards de dollars d’exportations d’ici 2020. Soit 2,8 milliards de dollars pour les sucres et autres tels l’électroménager Brandt et pas moins de 17, 3 milliards de dollars, par le biais de sa filiale Evcon dédiée à l’eau ultra pure! Le potentiel annoncé par cevital suffit à lui seul pour soulager le gouvernement qui recourt sans conviction à la planche â billets en attendant de se livrer au bout du ….compte aux bonnes feuilles du FMI. La recidive de L’économie algérienne en matière d’endettement sera un argument fourni à l’institution de Bretton Woods pour nous soumettre aux pires conditions.

Celles que mérite le mauvais élève dont l’enseignement a coûté 1000 milliards de dollars en moins de 20 ans . Le renfort de rebrab qui s’engage sur près de 20 milliards de dollars , soit de quoi assurer la moitié des besoins du pays à l’import , sera t il enfin préféré au FMI?

Face à de telles déclarations, de surcroît publiques et chiffrées, Rebrab s’engage dans une obligation de résultat . Sans appel. Le gouvernement aurait intérêt , pour la survie économique à le soumettre au test de vérité. Celui du terrain, susceptible de l’epingler. Éventuellement et sans risques pour le pays.
Abdelkrim Alem

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Fermer