Djamel Kaouan: la presse algérienne a échoué dans sa mission

Dans son analyse de la situation du champ médiatique en Algérie, Djamel KAOUAN, ministre de la communication a estimé samedi lors d’un point de presse en marge de sa visite à la wilaya de Bouira dans le cadre de la célébration des festivités de Yennayer, que la presse algérienne version papier a échoué dans sa mission.

 Elle n’a pas pu se hisser au rang international, mais est restée comme une presse de province, malgré que celle-ci  ait reçu des aides financières des pouvoirs publics durant près de 20ans avant que l’Algérie ne  connaisse un ralentissement dans la trésorerie. Il cita l’exemple       d’El-Ahram,  qui n’a jamais eu recours dans sa gestion financière aux pouvoirs publics Egyptiens ainsi que le  Washington Post qui a crée Amazon dont la capitalisation boursière  dépasse le PIB de la France.

Abordant le volet de la presse électronique, le premier responsable du secteur de la communication assura qu’il y’a un chapitre dans la loi organique qui encadre cette profession. En Algérie on se base sur le système déclaratif.

Le problème ne se pose pas du coté juridique mais dans le modèle économique. Cette presse est récente et il edt très facile de créer un journal électronique, même si c’est l’avenir de la presse, il ne faut pas avoir la même aisance sur la garantie de la publicité des pouvoirs publics.

Le problème c’est le modèle économique non l’absence de législation. Il est hors de question de revenir à la rente publicitaire et la pensée est dirigée vers l’ANEP. Quand on fait  un bébé on s’en occupe.

Le ministre s’est dit disposé pour accompagner cette presse et l’encadrer si c’est nécessaire pour qu’elle devienne une presse forte. D’ailleurs « une réflexion est en cours, avec différents partenaires  de la profession pour trouver une formule afin d’accompagner cette presse dont le modèle n’est pas réfléchi par ses concepteurs. Nous le ferons pour quelques uns non pour tout le monde, car sa présence sur internet n’est pas forcément un journal électronique. Cette presse électronique est très importante à nos yeux. Des discutions sont engagées avec des professionnels pour trouver un cadre économique pour aider la presse électronique » , tout en affirmant que la création d’un journal électronique  ne relève pas de la responsabilité des pouvoirs publics.

Abdellah DEBBACHE

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