Covid-19, un an après : L’Algérie remporte «une bataille»

 

Par : Yacine Ouffella

Tout est parti de  la ville de Wuhan, en Chine, il y a de cela une année. En effet, le 23  janvier 2020, le monde entier découvrit le SARS-CoV-2, un virus « méconnu » qui se propage vite.  

En l’espace d’un mois seulement, des cas « positifs » porteurs du virus, sont signalés à travers le Globe.

Les morts se comptaient par milliers. En Italie à titre illustratif, les médias parlaient même d’une «pénurie de cercueil ».

Ce ne serait dans les faits, que le début de la plus grave crise sanitaire du 21ème siècle.

Le monde entier est en alerte face à un « ennemi invisible »,  mais et surtout « inconnu ».

L’Algérie n’est pas en reste.  Les choses allaient, vite, vraiment vite.  Il fallait agir.  Des mesures « urgentes » sont annoncées  dès la localisation des premiers cas à Blida, où seize membres d’une même famille de cette ville, située à quelques encablures de la capitale, ont été contaminés par le coronavirus à la suite de contacts avec des ressortissants algériens résidants en France.

La ville de Blida est entièrement quadrillée, isolée du reste de l’Algérie. Aucune sortie ni entrée n’est « tolérée » dans la ville des Roses sans « autorisation ». Dans la foulée, une stratégie de lutte globale contre ce fléau, « venu d’ailleurs »,  est mise en place.

Il s’agit notamment de confinement sanitaire précoce des régions touchées, de rapatriement des ressortissants algériens à partir des différents pays du monde, en sus de l’organisation de campagnes de sensibilisation en permanence, au profit des citoyens, à propos de la dangerosité du virus et de l’impératif de respecter les mesures préventives en vigueur, outre l’indemnisation des personnes sinistrées, et l’allègement des impacts économiques engendrées par cette pandémie sur les citoyens, notamment les couches les plus vulnérables de la société.

Les écoles, CEM et lycées sont fermés. Les centres de formations professionnels aussi. L’année universitaire est suspendue. Les frontières sont fermées. Tous les modes de transports sont également sont à l’arrêt. 

Les aéroports, les gares ainsi que le stations-taxi  sont désertés. C’est la panique générale. A cela vient s’ajouter l’interdiction de tous les rassemblements familiaux, les fêtes de mariages et circoncisions.  Bon nombre de commerce ont également baissé rideaux. L’heure est grave.

En face, l’Algérien appréhende, se pose des questions, à l’affut de la moindre information quant au Covid-19. Les chiffres des « nouveaux cas » et ceux des morts sont sur toutes les lèvres.  On ne parle que de cela. A qui le tour ? s’interrogeait-on chaque matin.

Une année après, loin de pouvoir crier victoire, disons objectivement que la stratégie adoptée par l’Algérie dans sa lutte contre la pandémie du coronavirus, a apporté ses fruits.

Décriée certes à maintes reprises, mais les résultats sans là.  L’Algérie peut se targuer (fort heurtement d’ailleurs) d’avoir évité l’hécatombe. Mis à part le millier de cas confirmés enregistrés en novembre dernier, le bilan quotidien des cas confirmés communiqué par Dr Djamel Fourar, le porte-parole du comité scientifique chargé du suivi de l’évolution de la pandémie du coronavirus en Algérie, demeure jusque-là, stable ne dépassant pas les 300cas/jour.

Ce ne serait pas l’unique « victoire de l’Algérie », où la vie reprend petit à petit. La vigilance est tout de même de mise en attendant que la campagne de vaccination soit enfin entamée.   

Pour ce faire,   «l’Algérie, à l’instar de plusieurs pays du monde, ne s’est pas limitée à un seul vaccin anti-Covid 19», affirmait en effet à ce sujet,  Dr Fourar.

Assurant que l’Etat algérien et le Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus étaient «soucieux de choisir un vaccin efficace et sûr pour les citoyens», le même responsable a annoncé que tous les moyens logistiques (équipements, chambres de froid et de congélation) sont fin prêts pour le stockage et la conservation du vaccin.

Pour ce qui est du nombre des centres ayant été préparés à cette opération, le directeur général des services de santé et des structures relevant du ministère de la Santé, a fait état de 8.000 centres de santé répartis à travers le pays, entre les polycliniques, les centres de santé de proximité et les salles de soins, des établissements qui , a-t-il ajouté « jouissent d’une grande expérience en la matière».

Il a fait état, par ailleurs, de la composition d’équipes médicales et paramédicales qui se chargeront de cette mission, tant sur le plan communicationnel notamment la sensibilisation des citoyens à l’importance de la vaccination que sur le plan médical s’agissant entre autres du suivi de tout effet secondaire pouvant surgir lors de l’opération.

Y.O

 

 

 

 

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