Casquettes et cascade: Quand tombe le chef….

Cela se confirme tragiquement et tend à s’ériger en mode de gestion indiscutable . Être proche de son chef et jouir de sa confiance peut se révéler périlleux pour la suite de sa carrière. Les derniers événements liés à la série de limogeages, notamment dans les rangs de la police nationale illustrent parfaitement cette logique implacable qui voudrait que la proximité avec le chef quand celui ci est déchu fait que toute la « communauté affiliée » est fatalement sujette à sanction.
Les proches collaborateurs ainsi que les subalternes payent le prix fort et se voient infliger une lourde part de « punition » qui les écarte souvent pour longtemps si ce n’est à jamais de leurs fonctions. La méthode a cours dans différentes institutions de la République .
En général, le responsable qui arrive , renforce ses structures par des hommes de confiance qu’il prend soin de sélectionner autour de lui. Les critères n’obéissant pas souvent à l’efficacité ou la compétence, on enregistre sans surprise quelques  » reconstitution du village  » dans des départements où l’objectivité peine à trouver une place dans la sélection des collaborateurs . Mais une fois le chef parti pour une raison ou une autre , c’est toute la structure qui en est chamboulée.
Sans surprise donc , tous les policiers considérés comme proches du général el Hamel ont été tout simplement relevés. Une suite logique ? A t on voulu par cette méthode couper tout » point d’écoute  » et d’influence du général au sein de la police et l’empêcher de toute possibilité d’avoir encore un « oeil présent  » dans cette institution ? En tous les cas , après la chute des chefs de sûretés de wilayas, Alger, tipaza , Oran et tlemcen voilà annoncé le départ d’un commissaire divisionnaire qui avait sûrement le rôle le plus important dans la police nationale.
Djilali Boudelia, le patron des renseignements généraux vient de connaître le même sort que ses collègues récemment Limogés. De par la sensibilité du poste qu’il occupait , Djilali Boudelia représente une véritable banque de données stratégiques en ce sens oû il concentre toute la résultante des informations de toutes natures qui constituent une matière essentielle pour la police nationale.
Matière sécuritaire et politique . Fort d’une réputation d’homme efficace et réservé, Boudelia connaît parfaitement le monde de l’information et de la communication, lui qui a eu à occuper dans un premier temps le poste de chargé de com au sein de la sûreté de wilaya d’Alger . Par malheur , il sera relevé de ce poste et muté à la wilaya de Chlef car, curieusement, son chef de l’époque (le patron de la sûreté de wilaya d’Alger) avait été frappé d’une mesure disciplinaire. Avec l’arrivée d’el Hamel à la tête de la sûreté nationale, Boudelia sera rappelé comme porte parole de la DGSN. Ses bonnes relations avec les médias pour lesquels il a manifesté une disponibilité sans failles ont fait de lui un interlocuteur omniprésent sur tous les fronts .
Il sera par la suite promu directeur des renseignements généraux, un poste des plus sensible de la police . Dans le prolongement de ce qui semble être l’après Hamel , le départ du commissaire Boudelia, ne représente en réalité guère une surprise . Le mouvement des casquettes avait bien annoncé la couleur . Autour de ces sanctions , une question innocente s’impose : pourquoi punir les subalternes uniquement ? C’ est à dire ceux que le général a choisis pour mener sa mission ? Qui sanctionnera ceux qui ont opté pour le général et affiché leur proximité avec lui ? Tant que c’est la proximité qui semble motiver ces mesures de sanctions alors pourquoi se limiter à une démarche descendante ?

Abdelkrim Alem

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