Alors que les contaminations augmentent , le gouvernement prend le risque du déconfinement
L’enjeu économique et la préoccupation sociale ont-ils pris le dessus sur l’impératif vital des mesures de prévention si chères au gouvernement ?
Alors que les algériens avaient commencé à s’adapter à la rigueur du confinement et des mesures de précaution, voilà que le gouvernement surprend l’opinion en annonçant des décisions qui interpellent par leur caractère hasardeux.
Le premier ministre a autorisé la reprise de certaines activités en ce 3 ème jour de ramadhan. Les commerces de confiseries ainsi que les salons de coiffure entre autres sont désormais conviés à reprendre du service. Sous certaines conditions relatives au respect des règles sanitaires, le gouvernement semble répondre à des préoccupations strictement sociales.
A-t-on vraiment évalué le risque d’un tel assouplissement en ce début de ramdhan alors que les statistiques montrent une ascension quotidienne des nombres de cas de nouvelles contaminations ?
Les experts et autres spécialistes ont pourtant évoqué le risque d’une deuxième vague de contaminations qui pourraient surprendre les algériens dans le cas du moindre relâchement.
Difficile de comprendre cette stratégie du gouvernement dont les appels à la vigilance avaient pourtant suscité l’adhésion des algériens. Cette attitude qui porte une dose inexpliquée de risque se révèle incohérente.
D’autant que sur le registre de la préoccupation sociale engendrée par l’impact sanitaire sur certaines activités notamment les artisans et petits commerces, le président de la république avait pris l’engagement de dédommager toutes ces catégories.
L’urgence étant de sauvegarder la » vie des algériens » avait martelé Tebboune non sans insister sur la » disposition des pouvoirs publics à tout mettre en oeuvre pour lutter contre la pandémie « .
Comment expliquer ce décalage entre les deux attitudes , les deux visions affichées dans la sphère dirigeante?
ABN
