Une plante à l’honneur: L’Armoise blanche  « Artémisia Herba alba ».

  • Et dire que les remèdes de nos grands_mères sont toujours efficaces…

Un petit bout de CHIH dans une bonne tasse de café noir ; rituel quotidien des gens de Sahara et des  hauts plateaux.

                             L’Armoise blanche  « Artémisia Herba alba »

Présentation :

Connue depuis des millénaires, l’armoise herbe blanche a été décrite par l’historien grec Xénophon, dès le début du IVe siècle av. J. -C.  dans les steppes de la Mésopotamie

Elle a été répertoriée en 1779 par le botaniste espagnol Ignacio Jordán Claudio de Asso y del  Rio.

 C’est une plante principalement fourragère, particulièrement appréciée par le bétail comme pâturage d’hiver.

Elle présente une odeur caractéristique d’huile de thymol et un goût amer d’où son caractère astringent.

Plusieurs noms sont attribués à cette plante ; thym des steppes, absinthe du désert.

En Afrique du Nord et au Moyen-Orient, on l’appelle couramment « Chih ».

Au Maroc occidental, elle porte aussi le nom de ḳaysoūm . En tamazight (berbère), l’armoise se dénomme « izerg ».

Description botanique de l’armoise blanche :

L’armoise herbe blanche est une plante herbacée à tiges ligneuses et ramifiées de 30 à 50 cm, ses feuilles sont petites d’aspect argenté.

Les fleurs sont groupées en grappes de couleur jaune ; Le fruit est un akène oblong. La floraison commence de juin jusqu’a la fin d’été ;  originaire d’Afrique du Nord et au Moyen-Orient, de la famille Astéracées.

 

Son système racinaire dense lui permet de pousser spontanément dans les régions arides et steppiques.

Cultivée, elle s’associe bien à d’autres plantes. L’armoise herbe blanche constitue une excellente plante de bordure. Elle est également utilisée comme une plante d’arrière-plan pour mettre en valeur les plantes vivaces dont les fleurs sont de vive couleur.

Elle est résistante à la sécheresse et à la salinité et très facile à cultiver. Elle aime les sols bien drainés et le plein soleil.

En Algérie on trouve l’armoise blanche dans les zones des hauts plateaux.

Composition chimique :

Ses principes actifs des sommités fleuris : l’huile essentielle, des flavonoïdes, des lactones sesquiterpène, les coumarines, les hydrocarbures acétyléniques, des protides, des matières grasses, des mono terpènes des glucides, des sels de potassium et la santonine.

santonine : principe actif utilisée en médecine comme vermifuge (aujourd’hui à faible dose en raison de sa toxicité)

Les propriétés médicinales de l’armoise :

– La décoction de sommités fleuries est connue traditionnellement comme hypotensive, carminative.
– la tige feuillée en décoction est très indiquée en cas des vers intestinaux, les refroidissements, les douleurs gastriques, les maux urinaires et comme antidiabétique.

– Le décocté des parties aériennes est efficace dans les cas de ballonnements intestinaux, de pyrosis et d’aérophagie.

On laisse macérer dans de l’eau froide pendant une nuit et on en boit 1 fois/j après le repas contre les vers, la toux, les troubles du foie et de la bile, le diabète, l’hypertension et les lithiases rénales.

L’huile ou l’alcoolé en massage contre les rhumatismes et les engelures.

Précaution d’emplois :

A forte dose, l’armoise blanche devient neurotoxique et hémorragique.
L’usage exagéré peut provoquer des perturbations circulatoires.

Suggéré par Nadi. K

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