Fuite de capitaux : Le mensonge propose des règles !

La lutte contre les transferts illicites de devises est au coeur de tous les mensonges officiels .

Qui va contrôler quoi ? Qui va contrôler qui ?

S’agit il de cibler des opérations au hasard ? Ou bien sera t il question de s’intéresser uniquement aux activités de commerce extérieur de certains opérateurs qui font l’objet de mesures conservatoires et ciblés par les enquêtes des services de sécurité ?

Les plus gros exportateurs de devises sont justement ceux à l’influence puissante qui a d’ailleurs permis à l’actuel ministre des finances de se retrouver à la tête de la banque d’Algérie.

Quant au patron des douanes, le poste qu’ il a gagné a été le fruit de ses fréquentations politiques .  L’ex ministre  chargé des relations avec le parlement a réussi avec l’appui des puissants kouninef à le placer à la tête de L’institution douanière sous une forme bien étrange .

Alors comment espérer voir ces deux responsables se retourner contre leurs sponsors politiques , ceux là mêmes qui leur ont fabriqué le poste qu’ ils occupent actuellement ?

Après le ministère des finances qui annonce la nouvelle arme inventée contrer la fraude, voici venu le tour des douanes algériennes qui s’associent au souci général de préserver les réserves de devises du pays contre les abus soupçonnés .

En premier  le ministère des finances a présenté la solution au mal par la mise en place d’un comité constitué de fonctionnaires avertis chargés de cibler les opérations douteuses . Il est constitué de cadres de la banque d’Algérie , ceux du ministère et de l’association des banques et établissements financiers .

Trois jours après  le patron des douanes fait une annonce de même nature et qui a le même objectif . La mise en marche des instruments de veille pour accroître la vigilance sur les flux suspects .

À la lecture de ces annonces , on relèvera le flou de la manoeuvre qui se veut surtout destinée à un but populiste . Il y a lieu aussi de s’interroger sur la filiation entre les deux entités officielles citées . L’institution douanière semble faire cavalier seul alors qu’en réalité elle relève directement de l’autorité du ministère des finances .

Par ailleurs  aucun contrôle digne de ce nom ne peut intervenir en dehors des seules structures techniquement capables et outillées pour gérer toute opération de commerce extérieur , en l’occurrence les banques commerciales . Ces dernières sont en réalité dotées du pouvoir d’appréciation et de détection des soupçons liés aux surfacturations ou autres malversations .

En pratique une opération de commerce extérieur interpelle directement la banque commerciale pour la partie paiement et les douanes pour la partie marchandise .

Le reste annoncé ne peut avoir de crédit aux yeux des initiés et des professionnels qui savent que de telles annonces ont d’autres objectifs qui n’obeissent à aucune volonté réelle de lutter contre la fraude . De la poudre aux yeux !

Wahib A

 

 

 

 

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