Enquêtes sur des crédits qui ont financé. ..la faillite !

Elles sont dans le viseur des enquêteurs . Les principales banques publiques dont la BEA , CPA et BNA font l’objet d’un intérêt particulier par des enquêteurs qui tentent de cerner les modalités et conditions ayant conduit à l’octroi de crédits faramineux à une dizaine d’hommes d’affaires  qui ont gravité  autour du régime Bouteflika .

Des sources proches de ces dossiers font état d’un total crédit qui avoisine ….les 6 milliards de dollars ! Plus grave que cela ce chiffre est concentré entre une dizaine d’opérateurs qui se sont partagés le privilège d’un concours bancaire hors du commun et aux chiffres extrêmement inquiétants.

Selon nos sources, l’investigation lancée va s’intéresser surtout aux facilités accordées pour tenter de faire ressortir les complaisances soupçonnées en matière de recueil de garanties par ces même banques .

Face à des mega projets et autres marchés de grande envergure qui avaient été lancés par les groupes ETRHB ou celui de Kouninef , les banques publiques ont été contraintes de s’organiser en pool bancaire , C’est à dire en groupe concerté pour cofinancer solidairement les sociétés sus nommées.

Il s’agissait surtout d’éviter de tomber sous le coup de l’irrégularité et de contourner ainsi le ratio des règles prudentielles .

L’enquête s’intéressera sur les niveaux réels des garanties apportées , leur existence et surtout la conformité des financements en rapport avec les règles édictées par l’autorité monétaire . La recherche d’éventuelles complaisances telles les surfacturations et la sur_évaluation des besoins , manoeuvres reconnues pour décrocher le maximum de financement .

Le détournement de ces crédits pour des activités non déclarées ainsi que le non respect des échéances de remboursement pourraient aussi être au coeur de ces recherches .

Les banques ciblées devront apporter également  la preuve des apports réglementaires engagés par les bénéficiaires comme préalables au financement.  Des apports qui ne peuvent en général être inférieurs à 20% du projet financé .

Il est utile de rappeler que vers la fin 2017 , les banques publiques de la place avaient gravement souffert d’un manque de liquidité sans précédent . La plupart des demandes de crédits émanant des porteurs de projets sont restés sans suite alors qu’une dizaine d’opérateurs avaient à eux seuls bénéficié d’une manne financière presque sans limites .

Il y a eu quasi – monopole des  crédits à telle enseigne que le reste des opérateurs ne pouvaient espérer trouver le moindre accès à la ressource bancaire . Le capital de ces banques ayant été gravement engagé ailleurs.

Situation réelle de pré-faillite bancaire tenue secrète à l’époque et qui finira par justifier en réalité le recours à la planche à billets . Cette dernière aurait plus servi à sauver des » amis » d’un scandale menaçant plutôt qu’ à sauver l’économie du pays .

Karim A

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